top of page

L’ÉLIXIR D’AMOUR : UN  OPÉRA DÉJANTÉSOUS LES ÉTOILES

MG1_5776.jpg

Chaque été, la magie opère au Domaine d’O. Et quoi de plus jubilatoire que de diriger sous les étoiles L’Élixir d’amour de Donizetti, un chef-d’œuvre d’humour et de passion ? Cet opéra bouillonne de lyrisme et de gaieté, porté par des airs inoubliables comme la célèbre Furtiva Lagrima.

Un opéra-spaghetti à la sauce pop-art

Si Sergio Leone a inventé le western-spaghetti, Donizetti, lui, signe ici un opéra-spaghetti irrésistible, vibrant d’italianité. Entre commedia dell’arte et comédie romantique, L’Élixir d’amour mélange émotions et éclats de rire, dans une mise en scène audacieuse signée Nicola Glück. Déjantée, irrévérencieuse, elle joue avec les codes du genre : personnages aux allures de BD, décors éclatants, et une énergie explosive qui électrise la scène.

Bel canto & joie de vivre : un cocktail enivrant

Héritier de Rossini, Donizetti insuffle à son opéra une vitalité contagieuse. Ici, la virtuosité vocale ne se conçoit pas sans légèreté, et chaque note célèbre l’amour, la malice et la folie douce. Impossible de résister : L’Élixir d’amour enivre, enchante et se déguste sans modération !

Interview de Nicola Glück, metteur en scène

Pourquoi ce choix de L’Elixir d’Amour ?

L’Elixir d’Amour est un tourbillon de gaieté, une ode à la joie. Je voulais en faire quelque chose de léger et profond à la fois, décalé et captivant.  

Avec ma mise en scène, je souhaitais sortir l’opéra de son vieux carcan poussiéreux afin de le faire découvrir à un public jeune. L’opéra ne doit plus être réservé à un public d’initiés.

 

Comment s’est passé le travail avec vos collaborateurs ?

Nous nous sommes essentiellement concentrés sur l’histoire d’amour en fil rouge, où un triangle amoureux se fait et se défait au fil de la mise en scène, avec pour élément central : le philtre d’amour.

 

Pourquoi avoir transposé l’histoire dans un lycée ?

Le lycée évoquait pour nous la jeunesse avec ce qu’elle implique d’insouciance, de légèreté mais à la fois d’émotions profondes et sincères. De plus, ce cadre, beaucoup moins conventionnel que le monde paysan du XIXème siècle, nous offrait une plus grande liberté, en nous apportant par exemple la possibilité de faire du breakdance sur la musique de Donizetti.

 

Sortir l’œuvre de son contexte original, n’est-ce pas un pari risqué ?

Evidemment, nous avons pris une grande liberté par rapport au livret original, mais pour nous, cette œuvre était sûrement l’une des plus enclines à être revisitées de façon moderne et décalée.

Trouvez-vous plus de résonance dans cette version revisitée que dans l’œuvre originale ? Je trouve que notre version parvient à allier l’élégance de l’opéra en y mêlant une légèreté Pop art, mieux adaptée à notre époque car capable de surprendre un public submergé d’offres culturelles. De quoi s’inspirent la scénographie et les costumes de cette production ? Nous étions à la recherche d’une esthétique moderne et intemporelle. Nous avons donc pensé à Roy Lichtenstein, l’un des artistes les plus importants du mouvement Pop art américain. Ses œuvres s’inspirent fortement de la publicité et de l’imagerie populaire de son époque, ainsi que des comics. Il arrivait à ne laisser transparaitre que l’essence des visages, grâce aux lignes épurées et aux couleurs vives de ses peintures. Nos personnages ainsi vêtus et coiffés, dans ce décor, paraissent à la fois naturels et artificiels, comme un écho à l’œuvre de Lichtenstein. Quelle émotion avez-vous envie de faire ressentir au public ? J’aimerais que pendant le spectacle, le public puisse rire, être ému, attendri et que notre mise en scène les fasse rêver au gré des scènes. Quelles sont les difficultés à mettre en scène de l’opéra comique ? Créer le rire est toujours difficile, chaque action doit être l’aboutissement d’un timing parfait. Pouvez-vous nous décrire plus précisément les personnages ? Adina est la jeune et jolie héroïne délurée qui joue avec les sentiments du pauvre Nemorino, amoureux transi et loser absolu. Pour attiser la jalousie de ce dernier, Adina flirte avec un frimeur bodybuildé devenu professeur de boxe : Belcore. Dulcarama, charlatan aguerri, converti en professeur de chimie, n’aura pas de mal à refourguer sa poudre de perlimpinpin au fragile Nemorino. Propos recueillis par Coraline Santos.

bottom of page