Cole Porter et Paris – une histoire d’amour jamais démentie. Le plus francophile des compositeurs-lyricistes américains a tissé un lien éternel avec notre pays, à travers ses chansons beaucoup d’entre elles y évoquent les français, Paris, les parisiens/nes, l’esprit qui nous est propre. L’ensemble tient à la fois de l’exotisme, de l’observation amusée, et de la déclaration d’amour. Nombreuses aussi sont les chansons écrites en « franglais », mêlant adroitement lyrics américains et mots ou expressions françaises , la plus connue étant sans doute « C’est Magnifique ! » tiré de Can-Can.
Ce lien tissé avec la France se double de la saveur autobiographique de nombreuses chansons de Porter, liée à ses nombreux séjours à Paris il y est fixé la majeure partie de l’année depuis son arrivée à Paris en 1918 jusqu’en 1929 – à l’enseignement qu’il a suivi à la Schola Cantorum, à ses rencontres parisiennes mondaines, amicales, amoureuses et professionnelles.
D’une saveur toute fitzgeraldienne, émanation de ces Roaring twenties réelles et fantasmées, les humeurs musicales et les lyrics de Porter esquissent le portrait d’un esprit brillant à la na- ture exquise et sophistiquée ; s’y dévoilent, pour peu qu’on y prête attention, les contours d’une âme secrète, tendre et tourmentée ; transparaît un personnage d’une grande liberté, qui assume ses désirs complexes malgré les contraintes morales de son temps. Porter est un être incroyablement humain, qui, hors de sa spécificité d’artiste, pourrait être un “monsieur tout le monde” issu de n’importe quel milieu en quelque sorte, un type universel.
Je ne voulais pas nous noyer dans un spectacle biographique. Je ne voulais pas d’une forme sèche et convenue, avec orchestre en fosse. Je ne voulais pas de spectacle bavard.
Je voulais donc imaginer un spectacle avant tout musical et visuel qui rende compte de l’hu- manité de Cole Porter, de son “universalité“ tout comme de son esprit étincelant, original et élégant.
Je voulais évoquer sa “période française“ et sa vie parisienne ces dix années qui ont fixé sa personnalité et dont il a tiré ses couleurs d’artiste, avant qu’il n’éblouisse Broadway avec Fifty Million Frenchmen à l’aube des années 30.
Je voulais raconter un américain à Paris, dans le foisonnement culturel et musical de l’après Grande-Guerre , les rencontres, les opportunités, les étourdissantes expérimentations artis- tiques du moment.
J’ai donc conçu une forme souple et ductile, qui a pour particularité de ne jamais inter- rompre le discours musical, les épisodes dialogué se font en musique, où les musiciens ne sont pas réduits à leur seule fonction musicale, mais au contraire participent, en scène, jouant quasi par-cœur, à l’évocation de la sphère Porter. Les musiciens sont, par leur gestuelle précise, leur placement et leurs déplacements, au même titre que les chanteurs et le décor mobile qui est leur écrin, des acteurs essentiels à l’évocation d’une humeur Années 20 aux sources multiples et très variées.
L’univers que l’on découvre dans Cole in Paris est issu de ma collaboration avec Casil- da De- sazars, scénographe au talent précieux, qui, à partir des données stylistiques qui nourrissaient ma “machine à rêver”, a créé un visuel qui réinvente et associe les mondes divers qui s’entre- croisent durant cette décennie post Armistice – arts graphiques, music-hall, cinéma, …
Les orchestrations nouvelles des titres choisis pour le spectacle ont été confiés à la jeune gé- nération des orchestrateurs français, une génération qui sait orchestrer un numéro “pour le théâtre“ et non plus seulement “pour la musique”. Ces orchestrations sont imaginées dans le rapport à la scène et à l’action théâtrale ou chorégraphique.
Le choix des chansons s’établit entre grands tubes (I Love Paris,…) et chansons moins connues. Chaque partie dialoguée est soutenue en underscore (on aurait dit, au cinéma des années 30, de la musique de fond), renforçant ainsi la cohésion de l’ensemble. Les dialogues parlés sont brefs, exprimant l’essentiel, et s’effacent dès qu’une intention/ action/ situation peut se traduire en jeu, gestuelle et chanson.
Leur source d’inspiration est la correspondance de Cole Porter, inédite en France. Pas de personnification du compositeur, mais une mise en lumière de cette personnalité aux si multiples facettes qu’il est facile de s’identifier à l’une d’entre elles. Chacun est l’écho de Cole Porter, mais aussi celui de Boris Kochno ou Monty Woolley, Linda Lee Porter, Elsie de Wolf ou Bricktop…
J’ai imaginé ce Cole in Paris comme une proposition théatro-musicale à la fois drôle, to- nique, haute en couleurs, riche en chansons et en émotion, en un puzzle de moments qui s’assemblent et offrent le panorama sensible du parcours d’un artiste hors-norme dans un monde disparu – ce bouillonnant et mythique Paris des Roaring Twenties.
Christophe Mirambeau est né à Toulouse, où il a fait ses études musicales et universitaires. Il partage son temps entre l’écriture, la mise en scène, ses travaux d’histoire du spectacle musical, et se passionne pour les répertoires et ouvrages oubliés ou négligés. Après avoir collaboré à la mise en scène de nombreux spectacles auprès d’Olivier Desbordes, Jérôme Savary, et Alain Marcel, il a commencé à signer ses propres projets (tels le Toréador d’Adolphe Adam [avec un nouveau libretto – Opéra Royal de Wallonie, 2000) avant d’explorer à la scène les répertoires sur lesquels il travaille en tant qu’historien. Ce seront par exemple Sacha en chansons (B.N.F., raretés et inédits de Guitry, 2007), Mistinguett (et puis c’est tout !), avec Charlène Duval (2013/16), ou encore La S.A.D.M.P. de Sacha Guitry & Louis Beydts (Opéra d’Avignon/O.R.A.P., 2015).
Ce fut en 2012 la recréation du manuscrit de Cole Porter La Revue des Ambassadeurs, retrouvée au cours de ses travaux de recherche sur le théâtre musical parisien – une revue écrite pour et créée à Paris en 1928 –, sous la direction musicale de Larry Blank. Cette partition retrouvée a fait l’objet d’une création scénique à l’Opéra de Rennes (2013/14) ; Christophe Mirambeau en a assuré la conception et la direction artistique.
Parmi ses écritures pour la scène, on peut citer la musical-revue Metropolita(i)n, co- signée avec Barry Kleinbort et Ken Bloom, créée avec succès off-Broadway (2011) ou sa comédie musicale Fan de chichoune !, ou la Très Véridique Histoire de la Divette Berlinoise qui voulait se faire écrire une Opérette Marseillaise, (musique d’Antoine Lefort) très chaleureusement accueillie à la Comédie de Picardie en sept/oct 2021.
Il est l’auteur de l’adaptation française du célèbre musical de Nunsense (Dan Goggin) et librettiste posthume d’Offenbach pour les ”Rheinnixen“, les Fées du Rhin, (O.E.K./ Boosey – Opéra de Tours, 2019).
Christophe Mirambeau a mis en scène pour les Frivolités Parisiennes, dont il est conseiller artistique auprès de l’équipe permanente, la version originale pour 2 pianos du Yes ! de Maurice Yvain, imaginé et mis-en-scène la fantaisie-revue, Paris-Chéri(es). En 2020, il a conçu le programme et assumé la supervision musicale du Réveillon au Frivol’s Club au Châtelet. Sa mise en scène de Normandie avec les Frivolités a été un très grand succès public et critique en février 2019 puis en tournée et à l’Athénée en octobre 2020.
Casilda Desazars se spécialise en scénographie à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris au concours de laquelle elle est reçue major. Elle y reçoit une bourse pour partir à la Parsons School de New York, puis aux Beaux-Arts de Vienne en master. C’est grâce à ses quinze années de chant à la Maîtrise Saint-Louis de Gonzague qu’elle se passionne pour les arts vivants. Elle commence en assistant Philippe Brocard et Marie Lenoir dans Les Noces de Figaro de Mozart et Les Mousquetaires au couvent de Varney.
Polyvalente, elle prend souvent en charge la scénographie, parfois la mise en scène, mais aussi la création des costumes et des affiches de ces spectacles. On lui confie ces tâches dans Grease, Didon et Enée de Purcell, Les Fables de la Fontaine mises en musique par Rémi Gousseau, L’Hôtel des deux mondes d’E.-E. Schmitt, Dialogues des Carmélites de Bernanos, Topaze de Pagnol, ou encore La Périchole, Barbe-bleue, Orphée aux Enfers, La Vie Parisienne, La Grande Duchesse de Gerolstein et Le Voyage dans la Lune d’Offenbach. C’est aux côtés de Philippe Lelièvre qu’elle crée les décors des spectacles Le Crime de l’Orpheline et Il était une fable au Théâtre Le Ranelagh.
Dans un domaine plus plastique, elle s’essaie à différentes techniques : peinture, gravure, papier découpé. Le Musée de la Toile de Jouy lui commande deux installations, et elle signe la nouvelle architecture d’intérieur de l’établissement scolaire Franklin. Elle y monte des pièces avec les élèves, et crée un spectacle avec eux d’après Les Djinns de V. Hugo, pour « Les événements spectaculaires 2016 », exposition de la BnF. Elle performe dans Puis il devint invisible avec la compagnie « Manque pas d’Airs » d’après les Passions de Bach, imagine le dispositif scénique de Attention, les Apaches ! au Théâtre de l’Athénée, et les illustrations en hommage aux compositrices oubliées de « La Boîte à Pépites ».
Après avoir pris en charge la scénographie et les costumes de Normandie de Misraki, les décors du Tour du Monde en 80 Jours à Mogador, et ceux des Aventures du Baron de Münchhausen avec le Concert Spirituel, Casilda Desazars prépare la scénographie de Coscoletto, et du Roi Carotte d’Offenbach, respectivement au festival d’Avignon et aux Estivales de Puisaye, et celle du Chat du Rabbin mis en scène par Pascal Neyron avec Les Frivolités Parisiennes. C’est avec cette même équipe qu’elle avait imaginé la mise en espace du Réveillon au Frivol’s Club au Châtelet en 2020.
Caroline Roëlands a été formée comme danseuse en France et aux États Unis, à la Roland Dupree Dance Academy de Los Angeles. Très vite, après une formation en chant, elle intègre le milieu du théâtre musical et fait ses débuts en 1992 avec Kiss Me Kate, créée au Grand Théâtre de Genève puis au Théâtre Mogador à Paris. S’en suivront une multitude de spectacles musicaux issus du répertoire Broadway comme Barnum, Nine, 7 Brides for 7 Brothers, Nunsense, Un violon sur le toit, Grease…
En 2010, Caroline se produit dans Metropolita(i)n, une revue sociomusicale, présentée Off-Broadway au Laurie Beechman Theatre à New York.
Depuis quelques années, Caroline signe également les chorégraphies de différentes œuvres musicales, comédies musicales (Follies, Grease… ), concerts et one man shows (Nicole Croisille au Casino de Paris, Jeff Panacloc…), pièces de théâtre (La tempête de Shakespeare… ) téléfilms (En famille, Une famille formidable…), films (Star 80…) et crée en 2016 The Forest of enchantment pour Disneyland Paris. Elle est régulièrement sollicitée lors de masterclass sur la comédie musicale ou lors d’émissions spéciales consacrées entre autres à Bob Fosse ou Stephen Sondheim pour France Culture. Caroline Roëlands se produit également comme chanteuse, tout d’abord au China Club à Paris puis lors de divers concerts de jazz.
En 2016, elle crée La Compagnie Nawak, un collectif d’artistes comédiens, chanteurs, danseurs, avec lequel elle produit au Vingtième Théâtre, au Théâtre Déjazet ainsi qu’à La Nouvelle Ève la série des Cabarets YOUPI.
Depuis cette même année, elle travaille régulièrement avec Les Frivolités Parisiennes pour qui elle chorégraphie Yes, Paris Chéri(e)s, Normandie, Le Diable à Paris ainsi que Cole Porter in Paris.
Originaire de Charente-Maritime, Léovanie s’est formée très tôt à la danse classique avant de découvrir le modern’-jazz et les claquettes. Sont venus s’ajouter à ses cordes par la suite le théâtre et le chant.
Son rêve s’est dessiné au fur et à mesure : c’était Broadway ! Mais Broadway en Français, car sa langue maternelle, elle l’adore… Elle est donc montée à Paris pour y poursuivre sa formation au sein de l’Ecole Choreia et la vie lui a offert de jolis rôles au Théâtre Musical : Blanche Neige dans Plus Belle que toi de Colette Roumanoff (Théâtre Fontaine, Paris), Sœur Marie Léo dans Nonnesens (Théâtre Déjazet, Paris), Serena dans Fame (Théâtre Comedia et Tournée), Ensemble et doublure Luisa dans Zorro (Folies Bergère), Tina dans Sister Act (Théâtre Mogador), Irene Mol- loy dans Hello Dolly (Opera de Nice), La Maman dans Lili Lampion (Théâtre de Paris), Ma- dame Samovar dans La Belle et la Bête (Théâtre Mogador),. On a pu la voir aussi au Théâtre (Le Grumeau, Le Dîner de Cons) ainsi qu’en Opérette (La Route fleurie, Violettes Impériales, Yes, Gosse de Riche).
Née à Nantes, Marion Tassou est diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon (2008). Elle se produit dans des rôles aussi variés que Melanto dans Il ritorno d’Ulisse in Patria, Vénus dans Le Carnaval et la Folie de Destouches, Eurydice dans Orphée et Eurydice, Ilia dans Idomeneo, Zerlina dans Don Giovanni, La Comtesse dans Les Noces de Figaro, Pamina dans La Flûte enchanté, Pauline dans La vie parisienne, Mahénu dans L’ile du rêve (Reynaldo Hahn), Blanche de La Force dans Dialogues des Carmélites sur des scènes telles que le Festival de Saint Céré, l’Opéra de Tours, l’opéra de Montpellier et le Staatsoper de Hambourg.
Après un passage à l’Académie de l’Opéra-Comique en 2013/14, elle prend part à trois créations mondiales : L’autre hiver de Dominique Pauwels et Beach Bosch de Vasco Mendon avec la compagnie LOD Muziektheater Gand ainsi que Le Mystère de l’écureuil bleu de Marc-Olivier Dupin à l’Opéra-Comique. En 2019/20, elle fait ses débuts au Théâtre du Capitole de Toulouse (Parsifal)
En concert, elle a récemment chanté Pierrot Lunaire de Schenberg en tournée avec la compagnie La Belle Saison ainsi que Hiérophanie de Claude Vivier à Paris et Berlin avec l’Ensemble Inter contemporain. Marion Tassou collabore très régulièrement avec Les Frivolités Parisiennes. Elle a collaboré avec des chefs d’orchestre tels que Alexis Kossenko, Hervé Niquet, Matthias Elle a collaboré avec des chefs d’orchestre tels que Alexis Kossenko, Hervé Niquet, Matthias Pintscher, François-Xavier Roth et Jean-Christophe Spinosi.
Après un parcours où il a mené de front études d’ingénieur et conservatoire de théâtre, il choisit la voie du théâtre et du chant lyrique. Il travaille alors avec des nombreux metteurs en scène et notamment Jacqueline Duc, Catherine Brieux, Colette Roumanoff, Sébastien Azzopardi et Jean-Daniel Laval. Avec ce dernier et sa Compagnie de la Reine avec laquelle ils sont restés en résidence au Théâtre Montansier de Versailles pen- dant 13 ans, il a exploré une grande part du théâtre de Molière : Les fourberies de Scapin, Le Bourgeois Gentilhomme, Le Médecin malgré lui, Le Malade Imaginaire, Georges Dandin, Le Tartuffe, Dom Juan, … Il a également joué des auteurs majeurs comme Claudel (« L’Annonce faire à Marie »), Courteline (pièces courtes), Marivaux (Les fausses Confidences), Musset (« Les Caprices de Marianne »), Shakespeare (« Le marchand de Venise ») ou encore Nathalie Sarraute avec « Pour un oui ou pour un non » qu’il met en scène en 2016.
L’art lyrique l’a mené à la rencontre de West Side Sto- ry, Le Barbier de Séville, Bastien et Bastienne, L’Enfant et les Sortilèges, L’Opéra de Quat’Sous, Carmen, La Traviata. Avec l’ensemble La Tem- pesta il a chanté à l’Atelier lyrique de Tourcoing la re-création trois siècles après la découverte d’une copie de la partition que l’on croyait per- due définitivement du Destin du nouveau Siècle de Campra. Depuis quelques années il chante et joue avec Les frivolités parisiennes et notamment dans les spectacles Normandie et Paris Chéri(e)s, mis en scène et en écriture par Christophe Mirambeau. Il a joué dernièrement dans le spectacle de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino Le Tour du Monde en 80 jours au Théâtre des Mathurins et en tournée en 2021 et 2022. Il vient également de créer la comédie musicale de Christophe Mirambeau et Antoine Lefort, Fan de Chichoune pour la Clef des Chants avant d’entamer de nombreuses dates de tournée. Il est en préparation du prochain spectacle musical de Christophe Mirambeau avec les frivolités parisiennes Cole in Paris.
Formé au théâtre et au travail devant la caméra dans les ateliers aire de jeu, auprès d’Ani Hamel, et au chant au- près de Danièle Dinant (chant lyrique) et de Richard Cross et pierre Yves Duchesne (technique moderne), Yoni est un habitué des comédies musicales sur les scènes parisiennes où on a pu le voir dans CHANCE ! (Le coursier), ROMEO et JULIETTE (comte capulet, frère Laurent) HAIR (Ronny), LILI LAMPION, les MISERABLES (Enjolras), UN VIOLON SUR LE TOIT (Pershik), SISTER ACT (Curtis, Eddy la sueur), CLEMENCEAU ou encore LA BELLE ET LA BÊTE dans lequel il endossait le rôle-titre ! Par ailleurs, il prête aussi régulièrement sa voix pour des dessins animés ou des séries TV.
Il a notamment été la voix française de la bête dans la dernière adaptation cinématographique de la belle et la bête de Disney au cinéma.. L’an dernier, il endossait les traits du personnage de Baloo dans le livre de la jungle, au théâtre des variétés à Paris, ainsi que ceux du Génie d’Aladin dans Mickey et le Magicien dans l’enceinte du parc Walt Disney Studio.