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La Chauve-Souris : L'opérette viennoise enchante le Festival 2017

Opérette viennoise… Une évidence, tant Vienne semble être la patrie incontestée de ce genre musical. Ville de la valse, de l’insouciance, des crinolines élégantes et des uniformes à brandebourgs, Vienne s’impose comme le berceau de l’opérette. En 1874, alors que Paris se remet à peine de ses blessures de guerre et de la Commune, Vienne découvre La Chauve-Souris et s'abandonne aux plaisirs festifs.

Quel plus beau tourbillon que celui orchestré par Johann Strauss fils ? Le compositeur fait valser princesses et soubrettes sur des mélodies inoubliables, entraînant masques et noceurs dans une danse effervescente. La Chauve-Souris, c’est un carnaval virevoltant où les rôles s’inversent, où maris et épouses se croisent sous des masques, rappelant l'esprit libertin de Mozart.

L'intrigue, légère et malicieuse, importe peu face à la magie des mélodies. Même ce déguisement extravagant de chauve-souris, prétexte à de sombres vengeances, tire son origine de Paris grâce aux librettistes Meilhac et Halévy, collaborateurs d'Offenbach. Mais c’est désormais Vienne qui mène le bal, ivre de champagne et de joie.

Sous la baguette de Jérôme Pillement, la mise en scène virevoltante des Folies d'O rend hommage à cette opérette emblématique, célébrant l'élégance, l'humour et la légèreté viennoise. Valsez passions, valsez amours !

Chauve_Souris_3© Marc Larcher.jpg

@marc larcher

Par Benoît Bénichou, metteur en scène

 

La Chauve-Souris, farce tragique… ou La Vengeance de la chauve-souris… La vengeance de Falke ou la descente aux enfers d’Eisenstein.  Comment une farce devient un véritable cauchemar. Un face-à-face violent sur une musique à première vue légère…

La Chauve-Souris est avant tout une farce. La farce est là, certes, mais elle n’est que le point de départ et le fil conducteur d’une vengeance amère. Falke, avec l’aide de son ami le Prince Orlofsky revient le temps d’une soirée, méticuleusement préparée depuis des années, se venger d’une profonde humiliation vécue il y a plus de dix ans. Eisenstein y perdra beaucoup.

La farce… L’illusion… Un domaine… Le domaine d’O… d’Orlofsky… Un théâtre… Son théâtre…

La Chauve-Souris et la question du théâtre. 

Rosalinde, ex-chanteuse, Alfred, son amant, chanteur, Eisenstein, son mari, pseudo-chanteur, Adèle, femme de chambre, se fait passer pour une comédienne et rêve de faire du théâtre, Ida sa soeur, danseuse à l’opéra… Les personnages se font passer pour d’autres, il est aussi question d’auditions… Le théâtre est omniprésent dans cette œuvre. Il semble évident de ne pas écarter cette composante importante dont la plus évidente est la Farce elle-même. Une farce/vengeance organisée. Une pièce dans la pièce… Un jeu violent dans une réalité…

Falke, metteur en scène de la soirée, engage des comédiens, figurants  afin de mettre en action sa vengeance. Sous le regard blasé, désabusé de son ami Orlofsky, Prince décrépi, Falke, Rosalinde et Eisenstein se déchirent sous nos yeux… sur scène… un théâtre en décrépitude à l’image de son propriétaire le Prince Orlofsky. Les ors du passé ressurgissent le temps d’une vengeance qui profitera également à Orlofsky à qui Falke réserve une surprise de taille…

J’ai souhaité également travailler sur une nouvelle traduction et une réécriture des textes parlés à partir de la pièce de théâtre originale, Le Réveillon de Meilhac et Halévy, présentée au théâtre du Palais-Royal en 1872.

Chauve_Souris_2©Christophe Cambon.jpg

@Christophe Cambon

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